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  • Viviane Cangeloni

Chanson des escargots qui vont à l'enterrement


À l'enterrement d'une feuille morte Deux escargots s'en vont Ils ont la coquille noire Du crêpe autour des cornes Ils s'en vont dans le soir Un très beau soir d'automne Hélas quand ils arrivent C'est déjà le printemps Les feuilles qui étaient mortes Sont toutes ressuscitées (…)


Ce début délicieux du long poème de Jacques Prévert extrait de Paroles renvoie à notre vécu du temps. Le temps que nous imaginons fixe quand nous sommes happés par le choc d’un évènement. Ou quand nous sommes aveuglément fixés sur un objectif linéaire sans nous autoriser ce changement par le temps qui passe et nous transforme. Ce temps qui nous entraîne parfois vers un retour au même. Ce temps que nous perdons. Celui après lequel nous courrons, que nous voudrions accélérer, retarder, arrêter. Ce temps qui a son propre rythme nous fait parfois un pied de nez et nous ramène à la réalité. Ce temps vivant qui nous œuvre de l’intérieur, nous pouvons en ressusciter la joie et le sens à chaque instant. Et à l’automne, préparer déjà notre printemps. Viviane Cangeloni

  • Viviane Cangeloni

Je nous invite à lire comme si c’était la première fois ces phrases si connues de Saint-Exupéry et à nous mettre à la place du Renard et du Petit Prince.


« … si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde... »

« … si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres ». « On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! » « Voici mon secret, il est simple : on ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux. »


Grands et petits. Ces phrases ne cessent de nous enchanter. Et encore plus maintenant où nous devons ré-apprivoiser le lien…

Viviane Cangeloni


  • Viviane Cangeloni

De l’eau de l’eau et encore de l’eau. En cascade, en pluie, en immersion, en miroir, en purification. En larmes, en transpiration, En coulées, en giclées, En caresses, en gifles, en chuchotements, en fracas. C’était la beauté et la puissance de l’eau révélées.


Cette eau, je l’ai presque sentie me couler sur le visage et le corps, mouiller mes vêtements de ville, pendant qu’assise sur la chaise d’un musée je regardais Purification, la vidéo réalisée par Bill Viola pour la mise en scène par Peter Sellars de l’opéra de Wagner Tristan et Isolde.

Cette création de 2005, je la découvrais pour sa partie vidéo, durant cet été 2021 aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.

Après ce long confinement, j’ai eu le sentiment privilégié de vivre un rituel de purification pour le monde, nous lavant de toutes ces taches dont nous pouvons déformer l’amour. Si vous n’avez pas vu ce chef-d’œuvre sublime, je vous invite à surfer sur YouTube où sont disponibles plusieurs extraits.


Viviane Cangeloni

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