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  • Viviane Cangeloni

L’art d’écrire en passe par la langue dite maternelle. Et la langue, par une première empreinte essentielle, celle du sol natal avec sa parole et sa culture. La question de l’identité en découle. Quand le sentiment d’appartenance est en péril, l'écriture peut se faire couture, reprise réparatrice au fil des mots de ce qui en soi reste déchiré. Bien avant la mondialisation et la crise sanitaire, l’une des héroïnes de Marguerite Duras l’exprime avec ces phrases émouvantes : « Sans réponse, je sens cette peine sourdre de ma biculture. Je ne voulais pas être une femme exceptionnelle ni extraordinaire, seulement être ordinaire, normale, avec qui la vie serait simple, sereine. Je ressemble aux femmes de mon pays. Seuls, l’exil, le déplacement ont fait de moi une femme riche d’une autre culture. » Cela reste particulièrement vrai aujourd'hui dans notre monde métissé et multiculturel où les racines se ramifient en rhizomes tandis que la nostalgie du retour aux sources du local s’accentue entre enrichissement humain et sentiment d’exil. L’écriture de demain pourrait-elle devenir terre de remembrement interne pour une guérison de notre fracture ?

  • Viviane Cangeloni

« Le visage n’est pas seulement le visage, mais le cosmos tout entier. (…) Dans le visage se manifeste l’univers. » « L’art est la nostalgie de Dieu. »

L’art peut être médiation et même prière, connexion de l’âme au créateur. Il en est ainsi pour le peintre russe Alexey Jawlensky qui nous offre cette réflexion en 1917.

  • Viviane Cangeloni

Dernière mise à jour : 27 juil. 2021

« À pratiquer le dessin, j’ai trouvé petit à petit ce sentiment d’appartenir à quelque chose. C’est pas d’être devant un objet, mais c’est être dans le paysage. Quand on dessine les arbres si on est vraiment très, très posé, si on est très attentif, si on est suffisamment concentré, très, très vite on s’aperçoit que, j’irais jusqu’à dire on a l’impression, qu’il y a un moment où les arbres vous regardent. Vous avez vraiment l’impression d’avoir un être vivant. Vous avez à faire, avec un être vivant. D’essayer d’entrer un peu en communion avec cette nature qui vous entoure, sans être romantique, je ressens d’appartenir au monde. »

J’ai reproduit les propos du peintre Gérard Traquandi, extraits de l’interview à l’occasion de son exposition Ici, Là, au Musée Cantini, Marseille, 2021, dont vous pouvez découvrir l’intégralité en cliquant sur le lien https://www.youtube.com/watch?v=Nz6QNDRC3cA

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